Histoire de Montfort-sur-Meu

Aux origines

Située à l’ouest de l’Ille-et-Vilaine, Montfort‑sur‑Meu, tout en étant située dans le grand bassin rennais, fait partie du Pays de Brocéliande et en constitue le pôle historique.

A la confluence de deux rivières, le Meu et le Garun, la ville couvre une proportion importante de son territoire. Le reste se partage entre deux espaces boisés d’importance et un espace rural accueillant plusieurs exploitations agricoles et quelques écarts urbains.

L’antiquité et la période gallo-romaine ont laissé peu de vestiges, mais des traces de peuplements anciens sont encore visibles : mégalithes présents en forêt de Montfort, proximité de la voie romaine de Rennes à Carhaix.

La période médiévale

Ce n’est qu’au 11ème siècle que le nom de Montfort apparaît dans les textes. Le fondateur de Montfort, Raoul de Gaël, est un homme de guerre. Compagnon de Guillaume de Normandie, Raoul devient le rival du fameux conquérant de l’Angleterre et tente de le détrôner. Son échec le ramène en ses terres de Montfort et de Gaël où il édifie une première forteresse pour se mettre à l’abri d’une possible vengeance. Ainsi naît, ou renaît, Montfort en 1091. Le château est pris en 1198 par Richard Cœur de Lion, roi d’Angleterre, puis repris et ruiné la même année par Alain de Dinan. Il sera entièrement reconstruit de 1376 à1389.

Du 15ème au 18ème siècle

Montfort prend qualité de ville lors de la première moitié du 15ème siècle. Le rattachement de la Bretagne à la France ne change pas le statut juridique de Montfort, qui reste ville seigneuriale. Une « Communauté de ville », formée d’un maire et de plusieurs échevins, apparaît à Montfort au début du 17ème siècle, dont les réunions se tiennent dans la grande salle de la porte Saint-Nicolas. Les bourgeois veulent se débarrasser de toute obligation à caractère féodal, et obtiennent le statut de ville royale.

La ville au 19ème siècle

Devenue sous-préfecture après la Révolution (statut qu’elle perdra au début du 20ème siècle), la ville abrite une petite bourgeoisie de juges, d’hommes de loi et d’auxiliaires de justice. Dans la seconde moitié du 19ème siècle, la ville se modernise considérablement : construction de la gare, de nouvelles halles, d’une église centrale, comblement des douves, extension de l’hôpital… La ville elle-même continue de s’étendre au-delà de ses trois paroisses, notamment vers Bédée.

Du 20ème au 21ème siècle

De 1940 à 1944, Montfort sera, par intermittence, occupée par des unités de l’armée du IIIème Reich. Du 10 au 13 juin 1944, Montfort est bombardée par l’aviation anglo-américaine : la rue Saint-Nicolas et le boulevard Carnot sont transformés en amas de ruines. La reconstruction des quartiers s’achèvera en 1953, la nouvelle gare ne sera inaugurée qu’en 1960.

A partir des années 1970, Montfort est une petite ville en pleine expansion : des quartiers entièrement nouveaux surgissent et des activités industrielles s’y implantent.

Aujourd’hui, la ville développe ses entreprises, commerces et ses activités tertiaires, dans la périphérie de la métropole rennaise, tout en valorisant ses atouts de Petite Cité de Caractère.

De Montfort la Cane à Montfort‑sur‑Meu

Sur les cartes anciennes, pas de traces de Montfort‑sur‑Meu : seule figure la mention Montfort‑la‑Cane… La place Saint-Nicolas, où se dressait l’église du même nom, accueillait chaque année au mois de mai une cane et douze canetons, près de la statue du saint. Cette cane serait le fruit de la métamorphose d’une jeune fille séquestrée dans la tour du château par le seigneur de Montfort. Pour lui permettre de s’évader, Saint-Nicolas la transforma en cane. Sa venue annuelle, légendaire, a laissé de nombreuses traces dans la ville : rue de la Cane, restaurant de la Cane, cinéma de la Cane, etc. Son église a été détruite à la Révolution, mais on raconte que la Cane apparaît encore sur les rives du Meu…

 

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